Marlenheim
Présentation
Porte septentrionale de la Route des Vins d’Alsace, Marlenheim compte 4.331 habitants au 1er janvier 2021 et jouit d’une réputation importante du fait de son histoire, de son activité économique et de son attractivité touristique.
Histoire
Habité dès la Préhistoire, le site de Marlenheim est cité pour la première fois dans l’Historia Francorum de Grégoire de Tours, qui raconte le complot ourdi au palais de Marilegio villa par Frédégonde et Droctulf contre Childebert II. S’il ne reste pas de vestiges matériels de cette période, il n’en demeure pas moins que c’est dans ce texte que figure la première mention de la culture de la vigne en Alsace, Droctulf étant condamné aux travaux forcés dans le vignoble de la résidence royale mérovingienne. Les Carolingiens séjourneront également ici, et – selon la légende – Richarde, patronne de l’église paroissiale, y subira l’épreuve du feu afin de prouver son innocence face aux accusations d’adultère de son mari l’empereur Charles le Gros.
Le vieux bourg conserve une physionomie héritée de l’ancien camp romain des premiers siècles de notre ère : un axe central presque rectiligne (la rue du Général de Gaulle), coupé à angle droit (rue de la Mairie), avec un lieu de culte sur un promontoire central, sans doute fortifié au Moyen-Age (rue du Pétrin), et un réseau routier en “arêtes de poisson”, qui donne une certaine cohérence urbaine à ce qui ne fût longtemps qu’un gros village. Le hameau du Kronthal, le long de la Mossig (rivière sur laquelle étaient installés plusieurs moulins), est célèbre pour avoir donné son nom à la porte de Cronenbourg à Strasbourg (les pierres d’une forteresse dominant le vallon furent employées pour la construction du rempart donnant sur ce faubourg), et davantage encore pour ses carrières de grès, exploitées pour la construction de la cathédrale.
Devenu, après de nombreuses péripéties (notamment une destruction par les Armagnacs en 1444), “bailliage extérieur” de la ville libre de Strasbourg par le traité de Haguenau en 1604, Marlenheim reste fidèle au catholicisme (contrairement à son seigneur) pendant la Réforme, puis durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648). Pendant la guerre de Hollande, Turenne campe dans la commune (1674), réunie à la Couronne de France en 1680 (le lys “argent sur sable” est confirmé comme blason par l’Armorial en 1700). En 1842, l’évêque Mgr Le Pappe de Trévern meurt au château, alors centre de formation théologique (Petite Sorbonne) du diocèse. En 1864, la construction de la voie ferrée (ligne Molsheim –Saverne) marque le passage à l’ère industrielle.
De ces temps mouvementés, Marlenheim conserve un riche patrimoine architectural : maisons à tourelle Renaissance, demeures bourgeoises cossues, fermes prospères, hôtel de ville et château (ancien siège du bailliage) du XVIIIe siècle, chapelle et chemin de croix.
Le tourisme
C’est en 1953, sous l’impulsion du Maire de l’époque, Maître Rodolphe Klein, et avec le soutien de Monsieur Pierre Pflimlin, Ministre mais également Maire de Strasbourg, que Marlenheim a obtenu le titre de Porte Nord de la Route des Vins d’Alsace mettant ainsi à l’honneur la tradition viticole de la Commune. Ce titre a permis à Marlenheim de bénéficier d’une visibilité plus large.
Depuis, les activités touristiques se sont développées et cherchent continuellement à s’adapter à la demande et aux nouvelles façons de voyager.
Marlenheim s’attèle à entretenir et à développer sa tradition d’accueil grâce aux nombreux restaurants qui jalonnent le centre-ville et à l’offre d’hébergement variée (hôtels, gîtes, chambres d’hôtes).
Préservation de l’environnement
Depuis de nombreuses décennies, Marlenheim a souhaité promouvoir la préservation de l’environnement et la défense de la nature. Ainsi, c’est dans les années 1960 qu’a été implanté, un centre de réintroduction de la cigogne. Encore aujourd’hui, ces oiseaux viennent s’installer à Marlenheim durant la période estivale pour le plus grand bonheur des habitants et touristes.
Actuellement, Marlenheim mène une réflexion encore plus importante sur le thème de l’écologie. Plusieurs projets sont en réflexion notamment le développement du photovoltaïque et la promotion des énergies renouvelables et partagées.